Sur le plateau
Boni nous emmène, Stéphanie et moi, grimper la colline par un autre côté. En chemin nous croisons beaucoup d’Iraqws qui vivent sur le plateau et dévalent vers la plaine, chargés de lourds sacs de céréales qu’ils vont vendre.
Nous sommes impressionnées de les voir courir ainsi en pente. Boni nous dit qu’ils font ça plusieurs fois par jour et remontent également chargés de provisions. Il y a combien, 1h30 pour monter?!
Au sommet, nous découvrons leurs paisibles huttes entourés de champs cultivés. La végétation est variée, il y a de l’herbe et les vaches ont l’air heureuses. Les gens nous lancent des bonjours: « Saïta! » auxquels on répond « Saïou! ».
Près de la rivière, des enfants jouent au foot. On veut les prendre en photo, ils nous demandent de l’argent, on refuse, fin de l’histoire. Ca m’affecte beaucoup ces rapports d’argent, même avec des moins de cinq ans.
Le soir, nous sommes invités à manger la kiti moto chez Vivi, le meilleur ami d’Avédis ici. La kiti moto, « la chaise chaude », c’est le plat traditionnel qu’on mange tout le temps soit viande de porc, sauce et riz. Steffi et moi étions chargées d’acheter la viande, mais avec notre pauvre swahili, on a oublié de la demander « sans os, sans peau », alors ça craque un peu! La maison n’a qu’une pièce pour deux adultes et deux enfants, et le lit est séparé par un rideau. On est à l’étroit, mais on est contents d’être ensemble. On a préparé de la pâte à crêpe pour le dessert. Pendant que ça cuit, Avédis apprend à compter en Kiraqw.
Vivi est d’accord pour me prêter sa vieille bicyclette demain. Je vais pouvoir partir un peu seule dans la campagne profonde, le mont Hanang dans le collimateur.