C’est un de mes plus beaux souvenirs de la côte swahilie, et je n’ai qu’une hâte: retourner à la Villa Matalai. Prenez la route de Tanga, puis tournez à gauche en direction des grottes d’Amboni, qui parait-il valent la peine. Malheureusement je suis claustrophobe ! Vous n’aurez donc jamais mon avis sur des grottes ou un club de speleo.

Nous sommes donc allés tout droit à la Villa Matalai, dans le village de Kwale, pour rencontrer Hali, après avoir déjà séjourné dans son gîte des Monts Usambara. Et là c’est un enchantement. D’abord nous avons le choix des chambres car l’hôtel est vide à ce moment. Il faut dire qu’on se situe totalement hors des sentiers battus. En général, pour les voyageurs qui se donnent 15 jours en Tanzanie, il est plus simple après le safari de prendre un vol intérieur pour Zanzibar, y terminer son séjour et repartir de l’aéroport international de l’île. J’explique en fin d’article comment venir et repartir.
Voici donc ma chambre, et sa vue .


J’ai choisi une chambre ouverte à l’extérieur de la villa: il n’y a pas de mur face au lit, c’est une sorte de mezzanine sous le toit de palme, élégamment meublée de style swahili, avec une salle de bain attenante à l’abri des regards. C’est comme si on était sur la plage, en hauteur, bercé par le va et vient des vagues à marée haute, et quelques pêcheurs qui s’interpellent. Là, tout n’est qu’ordre et beauté…
Les autres chambres dans la maison ne sont pas moins jolies. Dans la villa principale, très spacieuse, des musiques ravissantes s’enchainent le soir, du classique aux musiques du monde. Les chats s’étirent sur les coussins et la brise agite les voilages des fenêtres aux montants en fer forgé.





Hali est une agréable rencontre: cultivée, souriante, investie dans le village, elle habite d’ordinaire la maison avec son mari Claes, qui est Suédois. Ils partent en Suède à la saison des pluies.


Ils forment et emploient des gens du village, et organisent chaque semaine une séance de cinéma plein air pour les enfants. Ce soir c’est la Petite Sirène.

Hali et Claes ont acheté un boutre pour proposer leurs propres excursions, et le capitaine n’est autre que leur voisin Saidi, accompagné de notre instructeur de snorkeling Mbwana (les deux prénoms signifient Monsieur ^^). Une belle demi journée à naviguer parmi les autres bateaux traditionnels, et les pêcheurs-plongeurs à la recherche de poulpes ou de raies pastenagues. Et nous on mange du crabe avec Monsieur et Monsieur.





On n’est pas Français si on ne souligne pas l’incroyable délicatesse des mets préparés par Hali et les filles qu’elle emploie. Elle a même une machine à faire les pates fraîches. Elle fait son pain maison. Des repas à tomber à la renverse.



Pendant ces deux jours, nous avons aussi rencontré l’équipe de football de Kwale et sympathisé avec les jeunes. En rentrant, on a envoyé un ballon neuf pour l’équipe, et une clé USB avec plein de Pixar et Dreamworks pour les séances de cinéma de Hali, parce que Disney c’est bien, mais les princesses bêtes et jolies, ça va hein !
Nous avons vraiment apprécié l’élégance, le calme du lieu, l’implication de Hali dans le village. J’ai inclus un séjour au camp Mawingu et à la Villa Matalai dans le circuit « Diki Diki Adventure » de l’association Tumbili Voyages & Safaris.
Pour repartir, trois solutions. La moins plaisante sera par la route inverse, pour rejoindre en 5h Moshi ou en 6h l’aéroport de Kilimanjaro. On peut aussi si l’on est pressé prendre un vol intérieur de Tanga pour Pemba, Arusha, Dar es Salaam ou Zanzibar. Dans l’optique de continuer notre découverte du littoral, nous allons nous rendre à Pangani, d’où il est possible de prendre un speed boat pour la plage de Kendwa à Zanzibar. Mais nous continuerons vers le sud pour Bagamoyo et son petit port de pêche qui l’a échappé belle en 2019…
Ce n’est qu’un au revoir, Kwale !
